16 nov. 2010

limailles & l'aimant

... quel jour déjà ? Parce que parfois je me réveille avec

une gueule de bois... mais je n'avais rien bu, j'aurai dû, mal aux os, j'ai dormi où ? Pas avec moi, j'ai dormi où, j'oublie...

pas



moi aussi j'imagine souvent un caillou qui me remplace le coeur, ce serait sans doute plus facile à vivre sans, ce n'est pas vrai ?









mais pourquoi,

mais pour oublier, si au moins j'avais bu toute la nuit

c'est idiot l'oubli,

j'ai mal à la tête

si j'avais bu, les souvenirs sont-ils aussi douloureux



je passe la main dans les cheveux, la gueule ruinée,

si j'étais chauve, café, drogues

médicales ? non un jour le jour viendra pour me voir en face



les miroirs sont un maquillage trop froid & distrayant







par milliers en silence

des images de solitudes & de moi

tous les bruits, tous les silences ont un écho la nuit ne m'a pas quitté des yeux



le cri du vent n'est pas innocent



mais il ne reste pas









 faut-il gémir encore ? personne n'est venu ni parti

en vain



un autre jour de tempête j'ouvrirai toues les portes & toutes les fenêtres & toutes mes traces

de mots de gestes & du reste

auront cette liberté étrangère de moi pour atteindre l'horizon









sous la pluie le banc n'attend plus personne

je regarde sans oser il est froid & mouillé comme nos larmes

il ne pleure pas



je sais que je reprendrai  ma route...

je ne sais pas quand









je pose la main sur le ciel



il fait froid

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