9 janv. 2012

y aller

vers 4 heures ce matin


les yeux, les gestes sont lents, il n'y a au début aucune excitation
le corps a froid d'être trop brutalement poussé hors du lit

la valise avait été bouclée hier soir,
puis après, un dîner sur le pouce pour être couché de bonne heure


 nous arrivons à l'aéroport  peu après 5 heures
ce sont nos dernières minutes en famille pour les trois prochaines semaines

là-bas - je dis là-bas car le lieu est encore vague
elle va mener le travail & la quête d'un logement
tandis que nous - les garçons - continuerons qui d'aller à l'école, qui de boucler le déménagement


les au-revoir n'auront pas duré très longtemps
une subtile tristesse nous tiendra des jours & des jours

déjà, une part du chemin avait été faite ces derniers jours
chacun préoccupés de nos impératifs alors que nous étions encore ensembles


le regard en dit long, la main du photographe a tremblé aussi
l'enfant rêve de voyage


4 commentaires:

  1. Chaque séparation pourrait être définitive ...
    Beau reportage tout en douceur pour se détacher du cocon familial !

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  2. il est vrai, mais je crains moins les séparations que les enracinements.

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