4 août 2011

un jour





j'ai peur d'oublier
un jour



5 commentaires:

  1. ça résonne par chez moi ! :)

    RépondreSupprimer
  2. cela peut te sembler monstrueux, je parle du point de vue de l'affectivité, car intellectuellement, l'oubli est un complice qui me permet de ficeler toutes sortes de bribes

    RépondreSupprimer
  3. cela ne me semble pas du tout monstrueux...bien au contraire.

    RépondreSupprimer
  4. je precise, la memoire est une chose bien cruelle et étrange, ma grand mere ne me reconnait plus et cela me pose question/fascine/m'intrigue, est-ce que l'affect n'est qu'une histoire de neurones ?
    Où va donc le flux des sentiments ?

    RépondreSupprimer
  5. ce dernier commentaire ne pas lâcher depuis le temps. Sur cette page,
    http://lesjoursdeleno.blogspot.com/2011/01/qui-tue-grand-maman.html
    une photo de ma grand-mère qui a vécu & mis presque 15 ans à tout oublier, d'abord l'ordre matériel (éteindre le gaz, s'habiller pour sortir, puis l'affectif (ses enfants & petits enfants), puis certaines fonctions organiques (se retenir de faire ses besoins, "dépendre du rythme des hommes" i.e. avoir des jours & des nuits selon les jours & les nuits, je continue, elle ne reconnais plus son mari & lui dit monsieur & le vouvoie, & ainsi de suite. Puis elle s'est couchée pour finir de vivre, cela a duré un an ou plus ou moins, elle avait un air sévère, mais un sourire intérieur qui lui était venu peu à peu depuis la maladie... ) Deux choses qu'elle n'a jamais oubliées : son petit frère mort au début de la guerre, & la connaissance des étoffes & des tissus qu'elle reconnaissait les yeux fermés du bout des doigts. Elle avait été couturière, & c'est si triste...

    RépondreSupprimer