17 janv. 2011

le voyage à Venise

un rêve est terrifiant quand il semble la vie





elle ne me l'aurait jamais demandé

je ne lui en ai pas parlé

Marions-nous ! & nous voici embarqués

dans je ne sais quel train de nuit pour

la fameuse cité

le train me dorlote mieux que cette nounou

que je n'ai jamais eue une chanson

me traverse l'esprit

toi........jamais eu.............

ce que nous aurions fait ensembleeeeeeeee...











il pleuvait il faisait doux ce matin

des années avant nous elle racontait dans un livre que c'est la ville de la puanteur

elle n'y avait pas perdue sa virginité qui s'enfouissait dans ses souvenirs

& autres jupons comme on en portait alors

elle y avait rendu sa liberté sa vie

de femme allait ressembler à ça

à des pierres magnifiquement taillées empilées sur des arbres morts

& non moins magnifiquement rongées par l'eau le temps ou la misère

sa beauté allait dépendre des poètes

prions qu'il aient du talent & pas trop de fortune pour se saoûler













la pluie d'une ville lacustre
doit bien dissimuler quelque vertu
Mais qu'est-ce qu'on fout là !?
nous n'avions déjà plus rien à nous dire la mauvaise humeur
sait être avare de mots
nous avons sacrifié malgré tout
à la tournée romantique en gondole
ne me demandez rien j'avais de l'eau plein les yeux les vêtements à essorer & tutti quanti
heureux si nous n'y gagnons pas une quelconque mort cela fera des souvenirs au survivant












elle espérait je crois

quelque bal en costume froufrous & le loup

folle dentelle alcool à tue-tête sur le chemin de l'hôtel le bruit des talons pourquoi pas

& j'ajoute quelques violons

on se mordille les lèvres

mais j'accompagnais une inconnue de semblable attrait la chaleur était douce

j'avais raison

j'ai oublié qu'il pleuvait toujours

est-ce donc cela l'amour véritable

j'avais confondu les robes nuptiales

il faut qu'un autre en fasse autant pour satisfaire ma femme

& laver ma honte













nous sommes repartis chacun de notre côté
moi je suis resté encore quelques jours
à condition de ne pas y penser on pouvait bien s'amuser
hier soir j'ai tout abandonné j'ai repris
le train
& la routine lumineuse de ma vie












ma femme avait déménagé avant mon retour

changé les serrures

elle devait être avide de sa liberté un mot dans une enveloppe

scotchée sur la table de cuisine oubliée sur le palier

n'expliquait rien

elle me rendait mon nom

parmi quelques insultes

j'avais dans ma poche une sorte de canot en plastique



le voyage somme toute n'avait pas été vain

je me suis endormi dans l'escalier





pour Christiane B.

5 commentaires:

  1. Dîtes, la troisième photo, elle n'aurait pas été prise à Nantes par hasard ?

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  2. nantaise ?
    2ème & 3ème du côté de l'Erdre à Nantes...

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  3. Oui, nantaise, et cette façade représentant les feuilles et arbres m'a toujours beaucoup interpellée ! J'y passe quotidiennement devant car je préfère toujours prendre la route qui longe l'Erdre. et je ne me suis encore jamais arrêtée pour la photographier. Quand je l'ai vue ici je me suis demandée s'il était possible qu'elle existe ailleurs !
    Ca me plairait de voir d'autres photos de Nantes à l'occasion. J'aime voir cette ville sous le regard d'autres !

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  4. quelques unes ici
    http://picasaweb.google.com/leno.b44/Lieux?authkey=Gv1sRgCJ_jlLag65CbRw#

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